[Carmen El Rodrio, la (presque) espagnole typique]

« Il y a des fois des fins qui n'ont pas de débuts, et des débuts qui n'ont pas de fins... ♫ » [ Nom: El Rodrio. [ Prénom: Carmen (Karmen); souvent mal écrits par les autres personnes, avec un K. [ Surnom: / [ Âge: 16 ans [ Nationalité: Espagnole ~♫ [ Clan: Résineux. [ Pouvoir, plant, animal: Invisibilité mentale [ Statut: Elève [ Étude ou cours donné: Stylisme [ Régime alimentaire: Aucun ♫ [ Allergie: La "cigarette". Abîme mes faux poumons... [ Rapport avec Emonalis: J'y vis, m'y intègre, ni plus, ni moins.

Prologue

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Ses mains froides et abimées resserrèrent une dernière fois le ruban cramoisi, et s'écartèrent doucement. Il se frotta le menton, pencha la tête, et se revança lentement vers sa Création. Il réajusta la robe, mais resta perturbé. Quelque chose clochait, il ne savait pas quoi. Soudainement, il eut un déclic et défit les deux rubans de la Création, laissant ses longs cheveux châtains ondulés sur ses petites épaules. Il retoucha un peu la frange aux ciseaux, la coupant peu mais nécessairement. Il passa alors derrière elle, et prit un ruban en main. Il lui prit deux mèches et les rattacha ensemble. Il se repositionna devant son Oeuvre, et sourit. C'était parfait.
Il se frotta les mains, elles étaient gelées. C'était un hiver rude, sec, et froid, et il venait de passer plusieurs heures sans gants pour achever sa Création. Elle était là, sous ses yeux. Il était fier. Tout souriant, il appela sa femme. Elle accourut, haletante, toute excitée. Il lui sourit chaudement, et lui montra. Le visage de la femme, pâle et ridé, s'illumina. Elle se tourna vers son mari, puis vers la Création. Puis son mari, et encore la création. Finalement, elle se tourna vers lui et le serra dans ses bras.

« -Bravo chéri! Tu l'as enfin fini!, s'émerveilla-t-elle.
-Oui, et ce n'était pas simple, crois-moi! , dit-il satisfait de lui-même.
-Mais je te crois. Elle est sublime. Elle ressemble à notre fille comme deux gouttes d'eau.
-Justement. Je te propose que nous l'appelions Carmen! »

Le visage de la femme, si radieux jusqu'ici, prit une expression inquiète. Elle observa alors le créateur qui lui observait sa création. Il semblait tellement fier, obnubilé, qu'elle commença à angoisser... Elle secoua la tête, se disant qu'elle devait faire confiance à son mari.

« -Cela me va, » répondit-elle simplement.

Ils allèrent dans la salle à manger, laissant la création sur la table.
Elle était vide de vie, juste une simple poupée de porcelaine. Elle avait beau avoir un physique humain, elle ne l'était pas. Et pourtant, elle les regarda partir, souriante. La poupée nommée Carmen regarda à droite, à gauche. Elle bougea son bras gauche, dans un clic-clac mécanique. Elle fit de même avec le droit, dans le même bruit. Elle sourit, touchant ses cheveux avec sa main toute neuve. Elle ne pouvait pas sentir leur texture, mais elle savait qu'ils avaient étés énormément soignés. Elle épousseta sa robe dans un geste lent, pour ne pas s'abîmer ou se briser un membre. Elle cessa de bouger, écoutant les voix de son créateur et celle de sa femme. Ils semblaient si heureux, si fiers de l'avoir créer qu'elle ne put s'empêcher d'être elle-même heureuse.

Mais le rêve allait bientôt tourner au cauchemar...

*bruit de page qui se tourne.*
Chapitre 1

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« ….Peux plus...!!! ….Qu... Ce n'est...!!!
Comment...!!! Elle est … No...!!! »

La petite Carmen se bouchait les oreilles, mais elle entendait encore les cris de ses « parents ». Elle ne les aimait pas, ces bruits. Le taux de décibel était trop puissant, elle préférait les faibles. Mais elle n'avait pas le droit de les arrêter, ni de se plaindre... Car la cause de leur dispute, c'était elle. La Création, la proclamée Carmen, le pantin articulé... C'était pour elle qu'ils se hurlaient dessus. Et cela la rendait... Triste. Oui, c'était le nom du sentiment qu'elle éprouvait. Mais elle n'avait pas la faculté de faire comme les autres enfants, de pleurer. C'était juste un automate. Alors même si elle voulait verser des larmes, elle ne pouvait pas. Ô, comme elle aurait souhaité ne pas exister en cet instant. Elle était heureuse d'être « née », mais se disait que si leurs bonheurs à eux étaient brisés au prix du sien, elle pouvait l'abandonner...
C'était peut-être à ce moment précis que le pouvoir spécial de la poupée s'est activé pour la première fois. A souhaiter sincèrement disparaître, sa présence « s'effaça ». Elle ne s'en rendit pas compte, bien évidemment. Mais lorsque sa « mère » entra dans la pièce, en larmes, elle sembla s'affoler. Carmen ne sut pas pourquoi, mais voir sa mère en larme et affolée ne put que l'affoler à son tour. Pour la première fois depuis sa création, il y a plusieurs années de cela, elle se décida à utiliser ses jambes défaillantes; Carmen avait beau avoir un physique parfait, et être dotée de vie, ses jambes étaient non-opérationnelles; et essaya de descendre du bureau dont elle ne bougeait jamais sans l'aide de ses parents. Le résultat fut peu convaincant, elle tomba au sol dans un bruit inaudible. Elle utilisa ses bras pour essayer d'avancer, et arriva auprès de sa mère.
Celle-ci ne sembla pas l'avoir aperçue, car elle courra en direction de la cuisine, et cria après le Créateur.

-Carmen a disparu!!
-Quoi?!, et ils accoururent dans la salle.
Comment est-ce possible?!, s'exclama le Père.
-Je ne sais pas!! Bon sang, où est-elle?!

En entendant ces phrases, la pseudo-disparue écarquilla ses yeux artificiels. De quoi parlaient-ils? Elle était là, sous leurs yeux! Elle n'était pas invisible, à ce qu'elle sache. Et elle était belle et bien présente. Elle allait parler quand sa « mère » tomba au sol, manquant de l'écraser.
La suite défila si vite devant elle qu'aujourd'hui encore, elle ne se rappelle plus des paroles prononcées, ni des expressions que elle et son Créateur avaient.


*bruit de page qui se tourne.*
Chapitre 2

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Six longues années étaient passés depuis. Carmen avait maintenant l'apparence et la mentalité d'une adolescente de quatorze ans. Elle avait des jambes dorénavant opérationnelles, mais elle avait cessé de sourire depuis l'incident. Lors de ce dernier, sa mère avait perdu la vie dû au choc de sa « disparition », et son père n'était plus qu'une coquille vide. Il réparait ou réajuster sa Création de temps à autre, mais ne disait mot et ne la regardait plus dans les yeux. Elle s'y était habituée, et à la place de Feu sa « Mère », elle s'occupait de toutes les tâches ménagères de la maison.
Le temps passait lentement, très lentement, pour une automate comme elle qui avait l'Eternité.

Pour la énième fois de la journée, elle soupira. Elle était fatiguée d'attendre quelque chose qui ne reviendrait plus jamais. Tout avait disparu il y a six ans de cela, et elle ne le savait que trop bien. Pourtant, quelque part au fond d'elle, elle espérait... Elle soupira de plus belle, et apporta le déjeuner à son Créateur. Celui-ci avait les cheveux maintenant blancs, et le teint si pâle qu'on aurait cru une poupée de porcelaine... Elle posa le plateau sur une table de chevet, et s'agenouilla auprès de lui.

-Papa? Tu m'entends?

Pour seule réponse, le silence. Elle fut attristée mais connaissant le résultat d'avance, elle se contenta de se relever et de sortir de la salle. Elle saura plus tard que il aurait eu été préférable qu'elle fusse aux côtés de la personne âgée, car le peu d'espoir lui restant allait s'éteindre à jamais.


*bruit de page qui se tourne.*
Chapitre 3

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It's true that I was only a Creation... But I really thought, how childish, stupid, I was, that everything would come back like it was before...

Le plateau qu'elle tenait en main tombant lourdement, dans le tintement de la vaisselle se brisant cruellement au sol. Elle accourut au chevet de son « père », angoissée comme elle le fut avec Feu sa « mère ». Et ses angoisses furent fondés. Son « père », ou devrait-on dire Feu son « père », ne respirait plus. Plus l'ombre d'un mouvement de la poitrine, de ses cils, de son visage... Son corps entier avait l'odeur de la mort.
Elle se mit à crier à en briser les vitres. Elle ne pouvait pleurer, mais elle avait la sensation que tout son être s'effriter petit à petit. Elle n'avait plus rien, plus rien du tout. Aucun espoir, aucun avenir. Elle cria, et cria, jusqu'à briser ses fausses cordes vocales. Et pourtant, au fond d'elle-même, elle criait encore...
Les jours passèrent, Carmen ne bougeait plus. Elle avait encore son système qui fonctionnait, mais plus rien ne pouvait la motiver à bouger. Et elle ne souhaitait pas le faire, de toute manière. Mais, un jour comme un autre, où Carmen n'avait pas bougé ne serait-ce qu'une articulation, des hommes entrèrent chez elle. Sans même lui expliqué la situation, ils l'emmenèrent. Elle ne réagit pas, s'en contrefichant bien. Et ce fut comme ceci qu'elle arriva à Emonalis.

{ Physique }

Un physique trop parfait, trop travaillé... Une peau qui devrait être touchée par les défauts d'adolescence, mais qui est aussi lisse et pure que de la soie... Un corps qui n'envierait rien à cette noble Vénus, qui serait chéri par le Grand et le Noble Jupiter... Des membres fins, souples, que l'on peut modifier à souhait, comme si l'authenticité n'existait pas... Une apparence qui vous envoûte, vous charme, vous courtise...Un cou fin, des épaules droites... Des cheveux si rayonnants, si soyeux que seule l'expérience peut décrire de ses termes. Boucles vénitiennes, frange bombée, droite, mèches, lissés, frisés, attachés, détachés, couettes, tresses, parfois châtains clairs, parfois blond rustique, mais toujours longs... Un visage poupée, délicat et séduisant... Une expression sincère et pourtant si creuse, vide... De longs cils naturels accouplés à des yeux de noisettes, valorisant la chevelure dorée... Des lèvres pulpeuses, inspirant la vie aux disparus, faisant danser les enfers... Un maquillage tellement léger mais si bien choisi, n'ayant rien à envier aux esthéticiennes de renommée... Et pourtant, tout cela est uniquement une illusion, un jouet trop parfait...
Mais qui a malgré tout un défaut... Le défaut de ne plus avoir de voix... Des cordes vocales brisées, détruites... Une voix enchanteresse que plus jamais l'on n'entendra...
La seule réalité de ce pantin, c'est son habit... Que ce soit du Prada, Dolce&Gabanna, Le Temps des Cerises, Diesel... Rien n'est créer, juste acheté... La seule chose qui lui soit propre, bien plus personnel que son identité... Selon le bon plaisir de son créateur, "ça" s'est vu vêtir de divers vêtements, parfois fantaisistes, parfois "branchés", parfois dépassés... Mais "ça" ne disait rien, ne réagissait pas. Comme une coquille vide, un corps sans âme attendant son heure... Ou celle de la personne s'en occupant.

Même une création telle que moi peut penser, réfléchir, agir... Et peut-être aurait-il été mieux que je ne fus pas pourvu de ces simples mais tellement utiles dons.
Je ne suis qu'un pantin, qui n'est pas censé avoir de coeur, mais qui en possède un... J'aime, je boude, je pleure, je hais, je m'énerve, je souris, je soupire... Cela fait de moi un être humain. Mais aucun être ne peut l'être si lui-même ne s'accepte pas, et c'est mon cas. Je ne me considère pas comme telle.
Je pleure parce que je suis émotive, sensible, frustrée, passionnée ... Mais peut-être suis-je comme les robots? Un système intégré au plus profond de mes rouages...
Je souris parce que j'éprouve de la joie, du bonheur, de la satisfaction... Je les sens au fond de moi, et ce n'est par automatisme que je fais cela....
Je m'énerve parce que je suis en colère, que l'on m'a agacée, perturbée, dérangée... Même si je le fais un peu trop souvent...
Je bougonne parce que j'apprécie, que j'aime l'attention, que l'on m'a déçue... Bien que cela ne soit pas mon trait principal...
Je soupire car je suis lasse, fatiguée, ennuyée... Comme un être normal.
Je réfléchis parce je ne veux pas avoir d'ennuis... .... J'agis parce que je ne souhaite pas rester au stade du pantin que j'étais...
Malgré tout, je serai toujours seule au fond... Incapable de m'exprimer, des portes me sont fermées...
-La seule chose dont je sois sûr, est que j'aime la littérature, les livres, le monde des contes...

Mais tout cela, est-ce la vérité, ou juste une désillusion de mon mécanisme?...

Rapport avec les clans ; Plus émotive que la plupart des autres Résineux, Carmen s'intègre un peu mal mais n'a aucun problème particulier.
Implication ; Elle n'apprécie pas les cours, hormis ceux de littérature. Elle suit, mais sans grande attention; elle dessine ou rêvasse souvent. Cela lui avait déjà valu des réprimandes. Mais elle ne s'en préoccupe guère, ayant une excellente mémoire. Elle est intelligente, figurant toujours dans le "top" de classe.
Plat préféré ; N'a jamais goûté un plat, n'en voyant pas l'utilité et n'en ressentant aucun besoin.

~ Comment avez-vous connu Emonalis ? ; Top-site ~♥
~ Autre ; J'aime le design ♥

Merci ♥
Non, j'ai pas encore fini les descriptions ~. J'attends de pouvoir mettre l'histoire pour faire celle de son créateur justement.

... *Vient de se rendre compte de sa bourde* Hum... Hum... Disons que son créateur était fantaisiste 8D! *oui, j'ai pas pu trouver mieux*... J'arrangerais dans l'histoire xD ~

Merci ♥ ! Honnêtement, je pensais l'avoir raté, mais je suis contente de voir que cela te plaît ♥♥.

Wao, très choute, ton personnage ! J'espère que tu auras un joli don Les résineux ont trop des pouvoirs qui gèrent !
Et puis j'adore ton avatar trop bonbon, ça me donne envie de manger

Bonne chance pour la suite !

Merci bien ~
Oui, après réflexion, c'était plus intelligent xD

Désolée du double-post ~ J'ai fini ma fiche ~

Merci ~ :D

Bien qu'à la base, j'avais une autre idée en tête, mais j'aurais écrit un roman sinon xD

Elryn a écrit:

Je pensais que tu allais faire le truc d'une commande parce que la femme était stérile. :D.

Ah nan, même pas! xD
L'idée du père artisan était ma base, mais c'est la suite que j'ai déformé ~

Tu est validée =D Amuse-toi bien et soit active <3

Merci ~