Elryn Thomas .NC-18.
Messages : 90 Date d'inscription : 10/11/2010 Age : 27 N° de chambre : H-01
Identité Point de Soul: Aucuns Pouvoir/Don/Plant/Animal: Allergie: L'eau en est une ?
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Elryn Thomas .NC-18.
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| Sujet: Re: - Textes en pagaille - Dim 26 Déc - 0:24 | |
| Bonjour M. le VENT. Pardon. Je poste un texte trop glauque.
Contre-Alto Ses doigts virevoltaient sur l’ivoire immaculé, telle une araignée des plus graciles. Ses paupières absoutes de tout maquillage était à demi-close et sa bouche, finement sculptée d’un trait de maquillage rouge sang, remuaient doucement. La jeune femme exultait en silence, tremblante de plaisir. Ses lèvres parfaites s’entrouvrirent un instant en un sourire qui illumina la pièce. Elle eut un imperceptible mouvement. Elle avait remit ses cheveux en place. Sa toison comparable à un champ entier de blé ondulait sur sa frêle anatomie. Et la mélodie continuait, emportant ses songes vers le pays immaculé du sommeil. Mais rien ne ce passe jamais comme on l’entend. Bientôt la fausse note arrivait, bientôt la Somptueuse ouvrait les yeux, dévoilant ses saphirs. Bientôt un cri. Unique. Telle une note dansante, cherchant son public, puis s’arrête, s’évanouit. Désormais la jeune femme était consciente, échappée de sa transe. Elle avait rompu la symphonie et une vie s’était éteinte. Elle vibra d’une peur soudaine, d’autres cris vinrent s’ajouter au spectacle des hurlements. Très vite dans le crâne de jeune fille à la toison d’or, une réalité l’accabla : Elle devait jouer. Alors elle s’approcha de l’instrument qu’elle trouvait autrefois si noble et si majestueux. En plissant le nez de dégout, elle effleura du bout des doigts le piano richement décoré. Instantanément les cris cessèrent. Elle eut un soupir de soulagement et retira l’extrémité de ses mains de l’ivoire. Et le spectacle incessant repris et elle joignit son hurlement à celui des autre. Pour la première fois elle remarqua des lettres d’or gravées dans l’ébène de l’instrument.
Toi dévorée par ta curiosité, Ici tu seras forcée de jouer, Si des doigts quitte ce clavier, La mort sévira sur l’humanité.
Elle s’évanouit de fatigue. « Monsieur, bonjour Monsieur. L’armistice a été trahit, la guerre a été engagée » Encore ce concerto. Ne finira-t-il donc jamais ? Les hurlements s’amplifiaient encore et encore. La fille, anciennement si belle et si riante était désormais émaciée et frêle, reprit sa symphonie. Combattant la Mort à coup de contre-altos.
La Fille papillonna des yeux. Elle somnolait. « Un tsunami ravage les côte du Pacifique .. » NON ! Elle se réveilla en sursaut, un liquide bordeaux suintant des plaies qui recouvraient ses doigts habituellement si fin et si majestueux. Elle pleurait.
Elle jouait encore et encore. Elle était d’un âge incalculable désormais. Sa chevelure emmêlée et blanchie par la teinture des âges atteignait la porte de la pièce. Ses doigts n’étaient plus qu’instruments. Le clavier d’habitude si blanc et si pur était souillé de son sang. Mais elle continuait. Elle continuait pour tous ces cris d’enfant qu’elle entendait, pour tous ces hurlements de mères désespérées pour tous ces cris de père allant au combat. Elle jouait inlassablement.
La mélodie de la vie joue inlassablement l’air continu d’un combat acharné tourné vers son seul ennemi la Mort. Mais ce combat est truqué et la seule issue n’est autre que l’écoulement continu de ce fluide rougeâtre exerçant sur la vie son pouvoir sanguinaire. | |
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